Une randonnée en boucle de 5 jours
Du 9 au 13 septembre 2019
Le Val d’Azun se situe dans le département des Hautes Pyrénées, à 25 km au sud ouest de Lourdes, entre le gave d’Ossau à l’ouest et le gave de Pau à l’est.
C’est une ancienne et large vallée glaciaire, au fond y coule le gave d’Azun orienté ouest/est, ce qui est rare dans les Pyrénées. Elle a su préserver son identité avec ses villages aux toits d’ardoise, ses estives, ses granges foraines, ses forêts, ses troupeaux…
Le tour est un parcours typique de moyenne montagne de 63 km qui se fait par un GR de Pays en 5 étapes, depuis le village d’Arras-en-Lavedan, à 3 km d’Argelès-Gazost.
Étape 1 - Lundi 09 septembre : Arras-en-Lavedan - Les Viellettes
Départ en covoiturage à 7 heures, la ponctualité ASCPA a encore frappé.
Temps dégagé avec vue tout en nuance de gris sur les Pyrénées à l’approche de Pau. “Jean Pierre” pour les intimes, autrement dit le pic du midi d’Ossau, est toujours aussi majestueux.
Arrêt à Lourdes … pour poser les valises avant de garer les voitures pour 5 jours sur l’arrêt minute d’Arras-en-Lavedan, avec l’accord de la mairie.
11 heures, départ de la randonnée, passage sous le porche de l’église, traversée du gave d’Azun bien en eau et montée régulière. Midi sonne quand on traverse Sireix.
On emprunte un chemin muletier dans le bois de la Curadère qui desservait d’anciennes granges et leurs estives. Il est d’abord bordé de noisetiers (mais les noisettes tombées à terre sont vides n’est-ce pas André). Il se poursuit plus haut dans une hêtraie et enjambe plusieurs ruisseaux, avant d’atteindre notre gîte du soir « Les Viellettes ».
Thierry à réussi à suivre malgré une défaillance matérielle de son bâton droit.
Installation au gîte en attendant l’arrivée de Paul Vailleau, un Pyrénèen du Val-de-Marne, qui est venu se mettre au vert et nous réserve un accueil sympathique.
Petite pause, Thierry donne des conseils pour toujours bien choisir son sac à dos, et ensuite bien le régler, avec travaux pratiques à la clé.
Étape 2 - Mardi 10 septembre : Les Viellettes - Arrens-Marsous via le lac d’Estaing
Notre arrêt d’hier à Lourdes n’a pas permis d’éviter la pluie ce matin … mais nous ne sommes peut-être pas allés au bon endroit.
Les randonneurs aguerris que nous sommes ne se laissent pas impressionner par quelques gouttes.
Donc départ avec les vêtements de pluie pour le lac d’Estaing, et, première surprise de la journée, les sommets sont dégagés et saupoudrés d’une mince couche de neige, le décor n’en est que plus beau.
Un pêcheur et un héron tous deux amateurs de truites, le reflet des nuages et de la montagne sur le lac, on ne regrette pas le détour, surtout que la température (14° C) est le double de ce qui était annoncé et qu’il ne pleut pratiquement pas.
Retour au point de départ pour attaquer une montée un peu raide, après la pause au pont de Miaous.
Joli chemin muletier au départ, on laisse traverser une salamandre noire et jaune bien qu’elle arrive de notre gauche, on passe sous un pont, où même Annie a dû baisser la tête, et après, deuxième surprise de la journée, notre sentier se transforme en une large piste pentue, boueuse en cours de construction. On a dû laisser passer un gros tracteur et un 4 X 4 qui avaient du mal pour monter.
La grimpette au col du Courbet a nettement perdu de son charme, les engins sont toujours à l’œuvre et les rapaces tournent au dessus de nos têtes, ce n’est pas le moment de faiblir.
Au col, on s’écarte un peu pour s’installer sur un rocher avec vue panoramique pour le pique-nique.
La troisième surprise de la journée est ce troupeau de moutons avec chien et berger qui descend de la montagne jusqu’à nos pieds. Une brebis récalcitrante comprend vite qu’il ne faut pas s’égarer.
On entame alors une longue descente dans les pâturages par un sentier, bien marqué par les moutons et les vaches, qui se termine par une succession de lacets qui nous amène au vieux pont L’abadé à Arrens-Marsous, puis à notre gîte du soir « La Salamandre ».
Victor Coutant nous y accueille, dans cet ancien centre de vacances de la ville de Cognac, qu’il vient de reprendre.
Nous ne sommes pas seuls et partageons la soirée et le repas avec d’autres randonneurs : un Suisse, deux Belges, qui ont fait honneur au bar, et un couple de Français, ça fait aussi partie du plaisir de la randonnée.
Étape 3 - Mercredi 11 septembre : Arrens-Marsous - Arbéost
Hélas pour moi la randonnée s’arrête là, la nuit n’a pas été suffisante pour apaiser la douleur à ma cheville tordue hier près du lac d’Estaing et les pharmaciennes d’Arrens-Marsous, ce matin avant l’ouverture, n’ont pas pu faire de miracle, dommage!
Je remets, le cœur gros mais sans la moindre inquiétude, le groupe entre les mains expertes de Thierry et Gérard.
C’est précieux d’avoir des animateurs de rechange capables de prendre la relève au pied levé devant ce genre de situation et je leur laisse la suite en les remerciant.
La morale de ma mésaventure “Un animateur qui a la cheville qui enfle ne prend pas forcément son pied”
Nous continuons donc notre randonnée à dix.
Après quelques échauffements nous débutons par 5 km de montée en pente régulière (12 %) qui nous conduisent jusqu’au col de Saucède.
Après une petite pause bien méritée, nous traversons avec précaution la route qui relie le col du Soulor à Gourette, route sur laquelle circulent des cyclistes à vive allure (ceux qui descendent) mais aussi des porcins, imperturbables.
La descente se poursuit jusqu’à la cabane du Litor, ou nous quittons le GR 10 pour remonter vers le nord.
Il est 12 h 45 quand nous nous installons sur le bord de l’Ouzom pour pique-niquer, faire une petite sieste et pister à la jumelle quelques isards évoluant 200 m plus haut.
Une heure plus tard nous reprenons notre descente pour rejoindre 4 km plus loin notre GO, Philippe au gîte d’étape de la petite Jeanne à Arbéost.
Après les étirements quotidiens, nous partagerons le diner (hachis parmentier aux foies et girolles) avec un couple venant de Béost (à proximité de Laruns) sans emprunter le chemin le plus court.
Étape 4 - Jeudi 12 septembre : Arbéost – Le Haugarou
Après 3 jours d’entrainement, débuter la journée par 1,5 km à 20 % n’impressionne plus personne. Chacun adopte son rythme.
Le col de la Serre (1119 m) est atteint après une heure de marche.
Pour la suite, la notice contractuelle du séjour annonçait la traversée d’une zone de marécage. Dans la réalité, le passage de nombreuses vaches sur ces chemins humides les ont transformés en bourbier où chacun explore un passage, en espérant s’enfoncer moins que le voisin, mais tous seront quittes pour un nettoyage de chaussures à l’issue de cette épreuve, au cours de laquelle il ne faut pas oublier de lever les yeux pour profiter d’une vue dégagée.
Le lac de Soum est une table renommée pour les chevaux. On y sert de hautes herbes aquatiques qui sont très appréciées si on se réfère à la zone dégagée tout autour du lac. Pour notre groupe le pique-nique se prend les pieds au sec en surplomb du lac.
Le chemin se poursuit sous un ciel parfaitement dégagé offrant une perspective sur tous les massifs environnant lors de la progression de la crête de la Serre au col de Berbeillet…
… et s’achève par une descente vers le refuge « le Haugarou » récemment repris par un couple de jeunes Lillois.
Étape 5 - Etape 5 - Vendredi 13 septembre : Le Haugarou - Arras-en-Lavedan
7 h 15, le soleil se lève sur notre refuge, il est temps de prendre notre petit déjeuner avant de profiter de cette météo encore favorable pour notre dernière étape.
Pour une fois la journée débute par une descente, le long du ruisseau de Bergeon, mais à 2,5 km du départ nous entamons la dernière montée sérieuse, qui nous conduit dans un premier temps au col de Couret, ou certains se remémorent le lieu enneigé parcouru lors de la sortie raquettes de cet hiver.
Compte tenu des conditions météo favorables et de l’absence de sujets au vertige dans le groupe, nous rejoignons le col de Liar par les crêtes du Soum de la Pène.
La variante est annoncée délicate, et la progression se fait prudemment. Seuls les premiers, ont vu la vingtaine d’Isards, contourner avec aisance le Soum de Laya avant de s’enfoncer dans la forêt mais tous apprécient la vue depuis le sommet
Après le pique-nique au col de liard, nous rejoignons Arras-en-Lavedan ou nous retrouvons les voitures et Philippe, l’organisateur de ce merveilleux séjour.
Le retour sur Pessac en covoiturage se déroule sans encombre et tous rejoignent leur domicile en fin de journée.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.