L’étape d’aujourd’hui n’est pas elle qui offre les paysages les plus grandioses, mais c’est celle qui nous fera le mieux comprendre l’histoire de cette région et des hommes qui l’habitèrent depuis l’Antiquité. Les nombreux dolmens et menhirs en portent témoignage, le plus célèbre étant celui ayant donné son nom au col de la Pierre plantée.
Les tombes, disséminées ici et là, rappellent les persécutions subies dans cette enclave protestante après la révocation de l’édit de Nantes puis lors de la guerre des Camisards. Le GR lui-même en est dérivé, puisqu’il s’agit d’un des chemins royaux tracés pour surveiller les protestants au XVIIe siècle.
Mais l’évocation la plus visible reste la présence des forêts de châtaigniers (appelé parfois “l’arbre à pain”) qui furent jadis plantées par les moines. Véritable richesse pour les Cévenols qui y trouvèrent nourriture, bois pour les charpentes, les meubles, les ruches… De nombreuses clèdes témoignent de ce passé qui subsista jusqu’à ce que les plantations soient confrontées aux maladies de l’encre et du chancre à la fin du XIXe siècle.
Nous traversons ensuite Saint-Germain-de-Calberte, où d’autres résistances, plus tardives, se manifesteront dans les années 1940, puis nous atteignîmes St-Étienne-Vallée-Française.