La Route des Hirondelles

Du 30 juin au 4 juillet 2023

Au début du XXe siècle, des centaines de femmes de la vallée des Pyrénées navarraises ont traversé les Pyrénées à l’automne, à la recherche de travail dans l’industrie florissante de l’espadrille à Mauléon, afin de subvenir aux besoins de leurs familles alors que la situation était particulièrement difficile côté espagnol.
Ainsi, et presque sans le vouloir, elles sont à l’origine d’un mouvement migratoire à l’automne et au printemps.
Cette saisonnalité et leurs vêtements noirs leur ont fait acquérir le surnom affectueux d’Hirondelles. La traversée, qui durait entre 3 et 4 jours, était l’un des événements sociaux les plus importants des vallées.

En se retrouvant ce vendredi 30 juin au refuge Jeandel à la Pierre-Saint-Martin, nous nous préparons à  plonger dans le passé, tout en réalisant une itinérance transfrontalière dans l’un des plus beaux secteurs des Pyrénées occidentales.

Samedi 1er juillet : La Pierre-Saint-Martin - Lescun

10/25° C

Nous quittons la Pierre-Saint-Martin dans le brouillard. Rapidement le taux d’humidité augmente et le groupe évolue prudemment sur le GR 10 rendu glissant.
A 1900 m d’altitude, nous faisons une pause sur la terrasse du snack d’altitude « La Palombière ».

Au départ de La Pierre Saint-Martin
Au départ de La Pierre Saint-Martin
Snack d'altitude
Snack d'altitude

Nous poursuivons notre progression sur le GR,  franchissons le pas de l’Osque, le Pas d’Azun et descendons vers la cabane du cap de la Baitch, où certains achètent du fromage pour remplacer le pâté des sandwiches.

Pas de l'Osque
Pas de l'Osque
Cabane du cap de la Baitch
Cabane du cap de la Baitch

Après le pique-nique pris miraculeusement entre deux averses, nous reprenons notre descente vers Lescun, croisant un randonneur local, pour une fois non chargé.
Il est à peine 14 heures quand nous arrivons trempés au refuge de L’Abérouat.
Nous pouvons apprécier tout particulièrement la chaufferie qui nous laisse l’espoir de repartir demain les pieds dans des chaussures sèches.

Un compagnon de rencontre seul sur le GR 10
Un compagnon de rencontre seul sur le GR 10

Les chiffres du jour : distance : 11,2 km, 500 m d+, 751 m d-, IBP =74, durée de l’étape 5 h 50 mn

Dimanche 2 juillet : Lescun - Linza

15/28° C

Au réveil, la vue sur la vallée est moins bouchée que la veille.
Nous débutons notre plus longue étape par une descente à travers une zone humide, rendue particulièrement boueuse par les troupeaux.
Prêts pour la longue étape
Prêts pour la longue étape
Descente vers le plateau de Sanchese
Descente vers le plateau de Sanchese
Nous traversons à gué l’Aroyo,  puis le ruisseau d’Anaye, et continuons notre descente vers le plateau de Lescun.
Après 7 km de descente la pente s’inverse et nous remontons en pente douce sur route puis sentier jusqu’au pont de Lamary que nous atteignons après 3 h de marche.
Il est alors temps pour nous de reconstituer nos réserves énergétiques dont nous aurons largement besoin dans notre dernière partie d’ascension qui débute dans 3 km environ.
Traversée de l'Aroyo
Traversée de l'Aroyo
Pause au pont de Lamary
Pause au pont de Lamary
Nous reprenons ensuite notre montée en pente douce pour ménager la digestion jusqu’aux cabanes d’Ansabère que nous quittons à 12 h 50 pour rejoindre la frontière au col de Pétragème.
La montée de 1,65 km se fait sur un sentier très minéral avec une pente moyenne de 32,4 % (+ 535 m) que chacun parcourt à son rythme.
Les cabanes d'Ansabère
Les cabanes d'Ansabère
Montée vers le col de Pétragème
Montée vers le col de Pétragème
Après cette épreuve, une deuxième pause est la bienvenue.
Quand les nuages se dispersent nous observons des isards sur les crêtes. La descente sur le versant espagnol se fait au milieu d’une multitude de fleurs et toujours sous la surveillance des isards.
A 18 heures nous atteignons enfin le refuge de Linza sous un ciel bien plus dégagé que 10 heures plus tôt.
Descente du versant espagnol
Descente du versant espagnol...
Sous la surveillance des isards
...sous la surveillance des isards
Arrivée au refuge de Linza
Arrivée au refuge de Linza

Les chiffres du jour : distance 21,8 km, 1210 m d+, 1300 m d-, IBP =121, durée de l’étape : 10 heures

Lundi 3 juillet : Linza - Belagua

15/32° C

La montée de la veille a fait naître chez certains l’envie de se tester physiquement. La météo est favorable. Il est donc décidé de scinder le groupe en deux.
Le premier groupe débute la journée par l’ascension du Txamantxioa (2,1 km, + 603 m soit 29 % de pente moyenne). L’objectif est atteint en 1 h 15. En descendant en pente douce nous rencontrons de nombreux chevaux.
Au sommet du Txamantxioa
Au sommet du Txamantxioa
Chevaux
Chevaux
Le second groupe quitte le refuge en empruntant l’itinéraire classique entre forêt et fougères  et fait une première pause à l’ombre permettant au premier groupe de les rejoindre.
C’est ensemble que nous reprenons notre cheminement sous une température en nette hausse.
Après la seconde pause, nous atteignons une magnifique forêt de hêtres dans la vallée de Roncal.
Progression entre forêts et fougères
Progression entre forêts et fougères
Mata de Haya
Mata de Haya
Nous franchissons  le Rio de Belagua, longeons la route sur 1 km  avant de remonter en forêt vers notre objectif du jour.
Une fois réhydratés, douchés, étirés, nous savourons notre atteinte du quatrième  et dernier refuge
Dernière montée après 1 km de bitume
Dernière montée après 1 km de bitume
Arrivée au refuge
Arrivée au refuge de Belagua
Quatrième refuge atteint
Quatrième refuge atteint

Les chiffres du jour : durée de l’étape : 8 h 40 mn

Groupe 1 : distance 17,9 km, 1206 m d+, 1137 m d-, IBP = 115

Groupe 2 : distance 19,4km, 1060 m d+, 981 m d-, IBP = 99

Mardi 4 juillet : Belagua - La Pierre-Saint-Martin

15/32° C

Après notre dernière nuit en refuge, sous un ciel encore dégagé, il est temps pour nous de rejoindre la France. Nous progressons à vue vers les espaces de ski nordique de la station d’El Ferial,
Dernier départ
Dernier départ
Cherchez le sentier
Cherchez le sentier
La route est aux chevaux...
La route est aux chevaux
...le reste est aux moutons
le reste est aux moutons
Après une première pause au niveau de la station de ski de la Contienda, nous reprenons notre ascension vers le col de Pescamou qui marque la frontière.
De là, un groupe longe la frontière en gravissant le pic d’Arlas sous la surveillance de l’autre groupe qui le contourne.
En chemin vers le col de Pescamouscaled
En chemin vers le col de Pescamou
Vers le pic d'Arlas
Vers le pic d'Arlas
Montée au pic d'Arlas
Montée au pic d'Arlas
Ils sont là-haut
Ils sont là-haut
Après le pique-nique pris ensemble au col d’Arlas, nous redescendons vers la France en empruntant les pistes du domaine de la Pierre-Saint-Martin, de nouveau dans les nuages.
Malgré une visibilité de plus en plus réduite, nous retrouvons nos voitures vers 14 heures et quittons la zone où les premiers signes du passage du tour de France cycliste le lendemain sont bien visibles.
Nous partageons un dernier verre à Aramits avant de rentrer à Pessac.

Les chiffres du jour : durée de l’étape : 5 heures

Groupe 1 : distance 13,2km, 869 m d+, 672 m d-, IBP = 96

Groupe 2 : distance 12,8km, 715 m d+, 516 m d-, IBP = 83