Désert des Bardenas (Espagne)

Du 7 au 10 OCTOBRE 2024

Lundi 7 octobre : Boucle de la lagune de Pitillas

Vingt quatre participants répartis dans 8 voitures ont pris la direction de la frontière avec l’Espagne.
Après avoir passé celle-ci, puis Pampelune, ils se sont retrouvés au centre d’observation de la réserve ornithologique de la lagune de Pitillas en Espagne. Le séjour pouvait débuter.

Le groupe prend son repas en essayant de se protéger du vent fort qui fait avancer rapidement vers nous des nuages menaçants. Il en faut plus pour nous arrêter et nous voilà partis pour faire le tour de la lagune, réputée pour sa grande variété d’oiseaux.
Malheureusement, après une demi-heure de marche, la pluie ne tarde pas à nous rattraper. Dès lors, les conditions météo ne sont pas favorables à la découverte des oiseaux qui se cachent. Seuls des cols verts et quelques couples de cygnes nous regardent passer.
A mi-chemin, alors que le sentier se fait de plus en plus incertain et boueux, le grondement du tonnerre se fait entendre et l’orage nous rattrape rapidement. Prudemment, nous nous immobilisons et prenons les dispositions pour passer cet épisode sans encombre. Une découverte pour certains !
Heureusement, le vent fait partir la bourrasque aussi vite qu’elle est arrivée et nous pouvons terminer la randonnée en bouclant sans pluie le tour de la lagune. Les 9 km ont permis de se dégourdir les jambes après 3 heures et demie de route et la bonne humeur de tous n’est pas altérée. Au contraire !
Après avoir pris un petit encas, nous montons dans les voitures pour rejoindre notre hébergement : le centre de tourisme rural de Beitu à Beire, distant de 10 km environ, où nous célébrons ce début de séjour comme il se doit……

Les chiffres du jour : distance : 9 km ; dénivelé + : 370 m ;  durée de l’étape : 2 heures ; IBP 24

Mardi 8 octobre : Cabezo El Rallòn (500 m d’altitude)

Après une bonne nuit de sommeil et un copieux petit déjeuner, en route pour les Bardenas et le centre d’information de la région où nous attend notre guide : Iñaki.
Les présentations faites, nous reprenons les voitures pour rejoindre le point de départ de la randonnée dans les « Bardenas Blanca ».
Le dépaysement est immédiat et, le stationnement atteint, nous nous mettons en marche vers El Piskerra – El Rallón
Nous faisons connaissance alors avec un terrain d’aspect « lunaire » mais en fait plein de vie et d’histoire.
Le sentier se faufile dans les canyons. Nous découvrons les formations spectaculaires des collines, ravins et de structures en argile formées par l’érosion causée par le vent et l’eau.
Des vautours nous survolent majestueusement en jouant avec le vent et le relief. Ils ne sont pas perturbés par la proximité de la base aérienne de l’armée espagnole et de l’OTAN dont le bruit intermittent ne gâche pas notre découverte.
Au fur et à mesure de la progression, notre guide nous commente et explique non seulement les paysages, mais aussi la flore, la faune, la géologie, l’histoire (grande et petite…), l’économie de la région.
C’est un voyage dans le temps et l’espace auquel tout le monde prend plaisir. D’autant plus que la pluie et l’orage de la veille ont « purgé » le ciel qui se montre ensoleillé sans être trop chaud.
Progressivement nous nous élevons, et l’ascension du Cabezo El Rallòn (500 m) nous permet de voir l’immensité des Bardenas. Nous déjeunons au sommet sans nous lasser du paysage et du site. Le retour nous fait découvrir de nouvelles perspectives. Puis chacun rejoint l’hébergement avec de belles images plein la tête.

Les chiffres du jour : distance : 14 km ; dénivelé + : 260 m ;  durée de l’étape : 4 h 30 mn ; IBP 40

Mercredi 9 octobre : El Fraile (550 m d'altitude)

Après avoir dégusté un bon petit déjeuner proposé par Lucia et son équipe, nos hôtes à l’hébergement, nous nous dirigeons cette fois vers le sud du désert. Plus précisément dans les Bardenas Negra.
Si le temps est plus couvert que la veille, le plafond de nuage est haut et nous protège d’un soleil dont l’ardeur aurait pu rendre la randonnée laborieuse.
Iñaki nous attend au point de rendez-vous convenu pour nous mener jusqu’à une ancienne grange près de laquelle nous garons les voitures Nous sommes au pied del Cabezo del Fraile (tête du moine en Français), formation rocheuse imposante qui nous domine de toute sa hauteur.
Heureusement son ascension se fait par un sentier très progressif qui contourne longuement la difficulté.
Le contraste entre le paysage que nous découvrons et celui de la veille est saisissant. Il parait presque verdoyant par rapport aux Bardenas Blanca. Pourtant, ce ne sont que de maigres herbes et arbustes qui poussent au milieu des roches et de l’argile. Cette végétation qui apporte un peu de verdure a donné la qualification « Negra » à cette partie des Bardenas.
Là encore Iñaki, toujours aussi intéressant, nous fait découvrir toute la diversité du milieu et la capacité d’adaptation de l’être humain qui réussit à cultiver quelques parcelles malgré des conditions hostiles.
Plus nous nous élevons, plus le vent devient fort. Nous déjeunons à l’abri d’un aplomb rocheux à proximité du sommet.
Puis nous gravissons les quelques mètres qui nous en séparent afin d’admirer le paysage à perte de vue avec les commentaires d’Iñaki.
Un peintre impressionniste semble avoir peint des courbes harmonieuses et colorées.
Le retour par un sentier différent permet de voir des abris troglodytes aménagés dans la roche.

Puis chacun rejoint l’hébergement par l’itinéraire de son choix. Certains en profitant pour visiter notamment la jolie et typique ville de Tudela ou ses alentours.

Les chiffres du jour : distance : 13 km ; dénivelé + : 250 m ;  durée de l’étape : 3 h 30 mn ; IBP 41

Jeudi 10 octobre :

C’est déjà la fin ! Après avoir salué et remercié nos hôtes pour leur accueil si agréable et leur disponibilité, nous quittons l’hébergement. Pas de randonnée aujourd’hui… du moins c’est ce que nous croyons !
La visite du Palais Royal d’Olite nous attend. Avant l’ouverture à 10 heures, le groupe profite du beau temps pour visiter la ville quelque peu endormie. Son architecture est caractéristique de cette région de l’Espagne. Les belles maisons et places se succèdent.
Ensuite nous partons à la découverte du château avec son méandre de pièces, jardins, coursives et… escaliers !!!.. dont l’ascension équivaut en fait à une petite randonnée. Surtout pour les fessiers ! L’IBP du château ne doit pas être nul….
Le temps passant, nous prenons un dernier pique-nique au pied des remparts de la citadelle avant de nous séparer et reprendre la route à travers la Navarre Espagnole pour revenir en France.
Tout le monde est satisfait de ce séjour tant au niveau de l’hébergement que du guide et des randonnées. Chacun ayant contribué à sa réussite par sa bonne humeur, sa disponibilité et sa convivialité.
La magie du désert a opéré…