Boucle du Pass’Aran

DU 30 JUIN AU 5 JUILLET 2024

Après un week-end de mise en jambes dans la réserve du Mont Valier avec neuf autres membres de l’ASCPA Rando, nous sommes six à rester sur place pour débuter dès le lendemain matin une boucle transfrontalière entre l’Ariège  et le Val d’Aran : « le Pass’Aran ».

Le groupe à Montgarri

Lundi 1er juillet

Après un répit la veille, le ciel est de nouveau chargé. Après quelques échauffements bien utiles compte tenu de l’étape qui nous attend, nous quittons la maison du Valier à 8 h 10, dans la brume qui nous accompagnera toute la journée.

Échauffements avant la première étape
Sentier utilisé par les troupeaux

L’étape peut se détailler en 4 parties. La première est une montée de 900 m sur 4 km, qui débute en forêt, puis se poursuit dans les estives où les brebis ont bien piétiné les sentiers, les rendant particulièrement glissants. En passant à 1800 m, nous sommes toujours dans le nuage. Nous continuons sur la deuxième partie de l’étape, 800 m de descente sur 3 km dans le même environnement que la montée, mais à 1100 m d’altitude, nous passons au-dessous du nuage et en profitons pour casser la croûte avant de franchir l’Orle en présence de chevaux

1 800 m toujours dans les nuages
Traversée de l'Orle
Rencontre équestre
Pause à la cabane de l'Arech
Nous débutons alors la troisième partie de l’étape, une montée de 700 m sur 3,8 km.
A 1630 m, nous nous octroyons une pause à l’abri de la cabane de l’Arech. 200 m plus haut nous franchissons le col du même nom, avant d’entamer la dernière partie, 900 m de descente sur 4 km.
Dès l’altitude 1600 m, nous passons de nouveau sous le nuage et apercevons notre objectif 650 m plus bas.
Altitude 1600 m ; le gîte d'Eylie est en vue
Pylônes utilisés pour descendre les godets de minerais
La girouette du gîte d'Eylie
La fin de la descente s’effectue entre les vestiges de l’activité minière (zinc et plomb) de la région entre 1848 et 1963.
Nous arrivons vers 18 heures au gîte d’étape.

Les chiffres du jour : distance : 17,6 km ; dénivelé + : 1792 m  (soit une pente moyenne des montées
et descentes 20 %) ; dénivelé – :  1753 m ; IBP : 164

Mardi 2 juillet

Départ dans la forêt, sous le nuage, direction les mines de Bentaillou en longeant de nombreux vestiges. En progressant, nous retrouvons la brume avant d’arriver à la mine.
Nous poursuivons notre ascension jusqu’à la Serre d’Araing (2222 m), où le vent fait défiler les nuages, nous laissant par moment la possibilité de découvrir notre refuge en contrebas.
Départ d'Eylie dans la forêt
Montée en longeant les vestiges miniers
Poursuite dans le nuage...
...jusqu'à la mine Bentaillou
L'étang d'Aaing se dévoile
Un troupeau de brebis dissipées tente de franchir le col, mais c’est sans compter sur la bergère au langage particulier qui guide ses chiens pour les remettre sur le bon chemin.
Après le pique-nique pris à l’abri du vent, nous entamons notre descente vers le barrage poids à l’origine du lac, Jean-Luc, spécialiste en énergie hydraulique, nous explique la construction d’un tel barrage. Puis remontons vers le refuge que nous atteignons vers 15 h 30.
Pique-nique à l'abri du vent
Lac créé par un barrage-poids
Descente vers le refuge

Les chiffres du jour : distance (qui correspond à une étape du GR 10) : 7,6 km ; dénivelé + : 1320 m 
dénivelé –  : 357 m ; IBP : 118

Mercredi 3 juillet

Pour notre troisième journée et notre plus longue étape, le vent a chassé les nuages d’altitude.
Il fait frais, mais la vue est dégagée. Nous quittons le GR 10 au niveau de la Serre d’Araing pour continuer plein sud vers le portillon d’Albe.
Au départ de l'érang d'Araing
En route vers la frontière

La montée est rocailleuse, mais la récompense est là, juste après le passage de la frontière. Le Val d’Aran nous accueille, avec cette large vallée qui fait penser aux Alpes, les lacs et en toile de fond l’Aneto plus haut sommet de la chaîne des Pyrénées qui culmine à 3404 m.

L'étang long de Liat
Sprint dans la montée

Nous suivons la vallée, passons à côté de l’Etang de Maubème, et nous faisons plaisir sur une montée douce mais régulière sur 2 km. Nous redescendons jusqu’au lac de Montoliu, franchissons des ruisseaux, apercevons marmottes et isards, contournons des troupeaux et arrivons en vue de Montgarri au terme d’une descente de 8 km.

Lac de Montoliu
Paddage de ruisseau
Le refuge est l’ancien presbytère du village aujourd’hui abandonné, à côté, l’église « Mère de Dieu de Montgarri », datant du XVIe siècle, construite sur un ancien ermitage du XIIe siècle.
Ce lieu chargé d’histoire est aussi impressionnant à l’intérieur qu’à l’extérieur.  
Montgarri
L'étape espagnole

Les chiffres du jour : distance : 20 km ; dénivelé + : 1129 m ;  dénivelé – : 1432 m ; IBP 144

Jeudi 4 juillet

Depuis 3 heures du matin un des participants est confronté à une crise d’arythmie qui ne semble pas vouloir s’arrêter. Dans ces conditions, il n’est pas raisonnable de prendre le départ et la décision est prise de faire appel à l’assistance de la fédération qui le prend en charge. C’est avec émotion que nous repartons de Montgarri seulement à 5.

La séparation
Au départ de Montgarri

La montée vers la frontière est paisible. Nous traversons les prairies fleuries et suivons un sentier qui monte de 950 m en un peu moins de 7 km.

Traversée des asphodèles
En route vers la frontière

Peu après le passage de la frontière, nous nous installons à l’abri du vent face à l’étang long pour pique-niquer. La vue est agréable mais il est difficile d’identifier le passage du sentier.

Retour en France
Pause en vue de l'Étang-long
C’est en descendant vers l’étang long qu’on découvre les passages les plus techniques, avec un névé incontournable, franchi sans difficulté mais avec prudence.
Nous poursuivons en bord d’étang en utilisant les câbles mis à notre disposition pour éviter la baignade involontaire, franchissons un gué, descendons jusqu’à l’étang rond dans lequel se jette une cascade, puis finissons l’étape par une montée de 300 m sur 1 km soit une pente de 30 % qui nous permet d’atteindre le refuge des Estagnous que nous découvrons sous un ciel parfaitement bleu au-dessus d’une vallée ennuagée.
Passage d'un névé incontournable
Étang-long limpide
Suivez le câble...
...pour longer l'étang
On allonge le pas
Les nuages remontent de la vallée
Cascade

Pour notre deuxième passage à ce refuge, la météo est très différente, et après le dîner nous jouons sur la terrasse en attendant le coucher du soleil.

En attendant le coucher du soleil
Bonne nuit !

Les chiffres du jour : distance : 11,7 km ; dénivelé + : 1315 m ;  dénivelé – 718 m ;  IBP 130

Vendredi 5 juillet

Pour notre fin de séjour, nous décidons de descendre par le chemin que nous avions emprunté avec le groupe du week-end pour monter au refuge le samedi afin de profiter des paysages que nous n’avions pas pu voir en raison de la météo.
Après une dernière séance d’échauffements sur fond de vallée dégagée, nous descendons vers la cabane des Caussis, longeons la cascade de la Lauze, puis faisons une pause au pied de la cascade de Nerech.
Échauffements avant la dernière descente
Le chemin pris le 29 juin mais sans la pluie
Cascade de Nérech
Pause au pied de la cascade
La suite de la descente se fait en forêt. Nous arrivons à la maison du Valier un peu avant midi.
Nous mangeons un peu avant de prendre la route vers Pessac.
Avant l'entrée dans la forêt
Dernière collation avant de prendre la route

Les chiffres du jour : distance : 6,7 km ; dénivelé + : 5 m ;  dénivelé – : 1263 m ; IBP 47

Cette itinérance en montagne s’est avérée une expérience inédite pour la majorité des participants.
Elle a permis à chacun de se confronter à un parcours sportif dans des conditions variées (météo, environnement) et de confirmer sa capacité pour ce type de séjour.
Bravo à tous et merci pour ces bons moments de partage de la montagne.